Soumis par guillermo le sam, 06/26/2021 - 11:11
Le développement d’infrastructures de transport et de communication ont toujours été au centre des projets capitalistes et coloniaux Québécois et Canadiens. Depuis les débuts de la colonisation, la voie maritime du saint laurent, la construction des chemins de fer et du réseau d’autoroute ont été centrales dans l’exploitation des ressources naturelles ainsi que dans leurs transports vers les marchés internationaux.
En ce moment même, alors que la classe capitaliste mondiale cherche à relancer l’économie, quelque peu mise à mal par la pandémie, c’est sans surprise que l’on constate que le plan de relance semble s’articuler principalement autour d’investissements dans les infrastructures de transport de marchandises. Ces grands projets, au yeux de l’État colonial, vise à rendre la province attrayante pour de grandes entreprises extractives, dont les coûts d’exploitation sont et seront grandement réduits grâce à des investissements publics. Les autoroutes, les chemins de fers, les pipelines, les connexion électriques, téléphoniques et réseautiques sont les veines et les poumons qui nourrissent le capital. L’État ne met pas en place que le marché pour les entreprises et l’expansion continuelle de son réseau de transport et de communication ne sert qu’à attirer les entreprises, que ce soit par les rabais sur l’électricité ou l’accès au transport multimodal.
Par ailleurs, si ces projets risquent d’avoir un impact significatif sur les communautés vivant sur le littoral du Saint-Laurent, comme nous l’a enseigné l'histoire, elles entraineront également de grandes transformations dans les centres urbains, accélérant la gentrification, la privatisation et la “valorisation” d’espaces auparavant négligés par le capitalisme. Dans ce contexte, la CLAC organise au courant de l’été une série d’ateliers de réflexion visant à s’informer collectivement des enjeux entourant ces projets de développement d’infrastructures, ainsi que les luttes s’y opposant. Les ateliers pourraient prendre la forme de brèves présentations de différents groupes, acompagnées de visionnement de courts-métrages, et de discussions avec l’ensemble des personnes présentes afin de réfléchir aux manières de lutter collectivement contre cette nouvelle menace à la vie sur le territoire soi-disant Québécois.
Les ateliers se tiendront un samedi sur deux, a partir de la mi-juillet :
17 juillet : Historique du rôle des infrastructures de transport et de communication dans le projet capitaliste colonial québécois 31 juillet : Réaménagement du territoire en cours et à venir : la stratégie maritime du Québec 14 aout : Résistances à la réorganisation urbaine, stratégies et pratiques
Pour ouvrir la discussion nous demandons à 3-4 groupes et individus des présentations de 10 à 15 minutes, Une discussion ouverte suivra.
VIGILE
Journée de la justice pour les détenu·e·s/Prisoners' Justice Day
Tio'tia:ke/Mooniyang/Montréal
Le 10 août 2021/August 10, 2021
18 h 30 - 20 h 30
Parc Vinet (CEDA)
550 Rue Vinet, Montréal, QC H3J 2L5
Métro Lionel-Groulx
Venez participer à une vigile publique pour commémorer celleux qui sont mort·e·s en prison, et pour exprimer votre solidarité envers celleux qui sont présentement derrière les barreaux.
Tous les ans, le 10 août, des prisonnier·ère·s jeûnent et refusent de travailler pendant vingt-quatre heures dans le cadre de la Journée de la justice pour les détenu·e·s. La tradition remonte à 1975, lorsque des prisonniers à la prison à sécurité maximale Millhaven, en Ontario, ont organisé une grève de la faim et une interruption du travail pendant toute une journée, ainsi qu'une cérémonie commémorative pour rendre hommage à Eddie Nalon, un détenu qui était mort en isolement l'année précédente.
Si ce jour vise traditionnellement à commémorer les détenu·e·s du système carcéral fédéral, nous souhaitons cette année rendre hommage à toustes celleux qui sont mort·e·s à cause de la violence et de la négligence étatiques, y compris les enfants autochtones dont les dépouilles sont découvertes dans des tombes non identifiées sur les terrains des pensionnats autochtones partout au pays. Ces pensionnats étaient, de fait, des prisons. Nous relions également cette commémoration aux soulèvements de l'été dernier en réponse à l'assassinat de personnes noires par la police. Les prisons, la police, les pensionnats, les institutions psychiatriques, et le système de soi-disant protection de l'enfance sont autant d'éléments qui amènent la violence étatique dans nos collectivités. Nous demandons l'abolition maintenant : de la police, des prisons, de l'État carcéral qui produit la violence et les maux sociaux.
Ce rassemblement est particulièrement important dans la foulée d'une année très longue pour les détenu·e·s, qui ont été enfermé·e·s dans leurs cellules en raison de mesures de confinement constantes dans les prisons et du refus du gouvernement de libérer des gens en pleine pandémie. Nous honorons la mémoire de Robert Langevin, décédé de la COVID-19 à la prison de Bordeaux, et celle du détenu qui est mort, aussi de la COVID-19, au Centre fédéral de formation à Laval, et dont le nom n'a pas été divulgué.
Les directions d'établissements carcéraux répriment de plus en plus les actions de la Journée de la justice pour les détenu·e·s organisées à l'intérieur des prisons. Les dizaines de grèves de la faim organisées dans les prisons aux quatre coins du pays au cours de la dernière année ont aussi été réprimées. En gardant cela en tête, nous voulons nous rassembler, partager nos expériences, sensibiliser les gens, et nous opposer publiquement à la violence de l'État.
Cette année, la vigile mettra de l'avant des intervenant·e·s qui nous parleront de l'histoire de la Journée de la justice pour les détenu·e·s, de leurs expériences d'incarcération, et des conditions dans les prisons et centres de détention. Également, nous fabriquerons collectivement une bannière sur laquelle nous écrirons tous les noms des gens qui sont morts à l'intérieur des prisons canadiennes.
Il s'agit d'un événement familial. De l'eau potable sera offerte sur place, mais il n'y aura pas de nourriture, en solidarité avec celleux qui jeûnent à l'occasion de la Journée de la justice pour les détenu·e·s. Il y a des toilettes accessibles en fauteuil roulant sur le site, et des billets d'autobus/de métro seront distribués. Si vous avez des besoins en matière d'accessibilité, prière de nous en faire part au anticarceralgroup@riseup.net.
Une remarque quant aux précautions nécessaires dûes à la pandémie de COVID-19 : nous fournirons du désinfectant pour les mains, des lingettes nettoyantes, des gants de plastique, et des masques de protection au besoin. Veuillez rester à la maison si vous présentez des symptômes de la COVID-19.