Ne nous sauvez pas, on s'en charge : les travailleur.euse.s du sexe contre-attaquent !
Le samedi 1 juin 2024, à 13h00.
Lien vers l'événement Permalien sur Résistance Montréal
Place Émilie-Gamelin (métro Berri)


La prostitution a historiquement divisé certaines franges du mouvement féministe. Un peu partout dans le monde les lois qui criminialisent le travail du sexe sont défendues par des prétendues féministes contre le travail du sexe qui revendiquent plus de criminalisation, plus de polices sur nos milieux de travail et plus de surveillance aux frontières.
Du 1er au 3 juin aura lieu à Montréal le 4𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑔𝑟𝑒̀𝑠 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑖𝑎𝑙 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑓𝑖𝑛 𝑎̀ 𝑙’𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑥𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠 organisé par la 𝐶𝑜𝑎𝑙𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝐴𝑏𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑃𝑟𝑜𝑠𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛. Parmi les groupes qui s’y organisent, on compte la CLES (Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle), un groupe bien connu pour son agenda anti-prositution au Québec.
Le 1er juin nous appellons à une contre-manif pour rappeler que nous ne voulons pas être sauvé.e.s, que seule notre organisation entre travailleur.euse.s peut mettre fin aux violences dans l’industrie du sexe. Au contraire, le modèle nordique que défend la Coalition empêche les TDS de s’organiser en criminalisant leurs espaces de travail et en leur bloquant l’accès aux droits garantis à tout.e.s les travailleur.euse.s. S’il est vrai que nos milieux de travail ne sont pas exempts de violence, ce n’est pas l’État ni la police qui nous sauveront! Nous sommes les mieux placées pour la combattre!
Ce rassemblement est une réponse à la Marche des survivantes, organisée dans le cadre du Congrès pour l’abolition de la prostitution. À la veille de la Journée internationale des travailleur.euse.s du sexe, nous voulons envoyer un message clair aux organisatrices de ce Congrès : nous parlons en notre nom et ce que nous voulons, ici au Canada et plus largement dans le monde, c’est la décriminalisation complète du travail du sexe, des droits et de la dignité !




Le Comité autonome du travail du sexe (CATS) est un projet d’organisation politique par et pour les travailleuses et travailleurs du sexe (TDS) à Tiohtià:ke (Montréal, territoire autochtone non cédé, où nous reconnaissons la nation Kanien’kehà:ka comme gardienne des terres et des eaux). Notre revendication principale consiste en la décriminalisation du travail du sexe au Canada afin d’obtenir de meilleures conditions de travail dans l’industrie du sexe. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre site web, nos réseaux sociaux, ainsi que nos publications dans lesquelles nous développons nos perspectives de mobilisation et nos revendications : https://cats-swac-mtl.org/
**** ENGLISH ****


Prostitution has historically divided certain factions of the feminist movement. Around the world, laws criminalizing sex work are defended by so-called feminists against sex work, who demand more criminalization, more policing of our communities, and increased border surveillance.
From June 1 to 3, the 4𝘵𝘩 𝘞𝘰𝘳𝘭𝘥 𝘊𝘰𝘯𝘨𝘳𝘦𝘴𝘴 𝘵𝘰 𝘌𝘯𝘥 𝘵𝘩𝘦 𝘚𝘦𝘹𝘶𝘢𝘭 𝘌𝘹𝘱𝘭𝘰𝘪𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘰𝘧 𝘞𝘰𝘮𝘦𝘯 𝘢𝘯𝘥 𝘎𝘪𝘳𝘭𝘴 will be held in Montreal, organized by the 𝘊𝘰𝘢𝘭𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘈𝘣𝘰𝘭𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘗𝘳𝘰𝘴𝘵𝘪𝘵𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯. Among the organizing groups is CLES (𝐶𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙'𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑥𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒), a group well-known for its anti-prostitution agenda in Quebec.
On June 1, we are calling for a counter-demonstration to remind us that we don't want to be saved; only our self-organization as workers can end the violence in the sex industry. In contrast, the Nordic model, supported by the Coalition, prevents sex workers from organizing by criminalizing their workplaces and denying them the rights guaranteed to all workers. While it's true that our workplaces are not free from violence, it's not the state or the police who will save us! We are in the best position to fight it ourselves!
This gathering is a response to the Survivors' March, organized as part of the Congress for the Abolition of Prostitution. On the eve of International Sex Workers' Day, we want to send a clear message to the organizers of this Congress: we speak for ourselves, and what we want, here in Canada and around the world, is the complete decriminalization of sex work, along with rights and dignity!




The Sex Work Autonomous Committee (SWAC) is a political organizing project by and for sex workers in Tiohtià:ke (Montreal, unceded Indigenous territory, where we recognize the Kanien'kehà:ka Nation as custodians of the land and water). Our main demand is the decriminalization of sex work in Canada to achieve better working conditions in the sex industry. For more information, you can visit our website, follow us on social media, and read our publications where we elaborate on our mobilization perspectives and demands: https://cats-swac-mtl.org/
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